Après une description historique de cet art japonais, l’autrice décrit pas à pas la technique de réparation d’une céramique brisée, en faisant un parallèle avec le processus de cicatrisation ou de réparation en œuvre dans le processus de deuil. Elle fait la lumière sur la symbolique de ce long et minutieux processus de réparation qui ne cherche pas à masquer les blessures ni les failles mais bien au contraire, à les sublimer afin que la personne n’oublie pas par où elle est passée, par quelles épreuves elle a été touché et qu’elle parvienne, après ce long parcours, à les intégrer, les dépasser et en ressorte plus forte et changée en profondeur.
Cet art nous enseigne aussi l’indulgence envers nous-même, en acceptant nos imperfections, nos failles que l’on finira par transformer en force, et enfin s’accepter telle que l’on est, soit « parfaitement imparfaite ».
Je pense que la philosophie du Kintsugi peut nous aider à avancer sur notre chemin de deuil, de façon plus apaisée :
- en osant révéler nos émotions plutôt que les cacher,
- en laissant apparaître nos blessures et nos failles plutôt que de tenter de les dissimuler, en les soulignant et les sublimant même, afin de ne jamais oublier qu’elles nous ont transformé en profondeur et qu’elles font que nous sommes tout simplement nous-même,
- en nous apprenant la patience et l’indulgence envers nous-même.
Parce que tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort…certes, le chemin est long, mais la lumière est au bout.




